mardi 13 avril 2010

LA CHAINE DU VIVANT exposé de PIERRE RABHI

La modernité a édifié une civilisation « hors-sol » déconnectée des lois et des rythmes du Vivant. L’humain s’est érigé en une espèce supérieure qui a cru pouvoir soumettre la Nature, l'oublier, nier sa cohésion et sa cohérence.
Pourtant, le moindre de nos actes – manger, boire, se chauffer, s’habiller, se loger, lire, écrire, etc. – ne plonge-t-il pas ses racines, dans la terre, l’eau de nos rivières, le bois de nos forêts, l’air de notre atmosphère ?
Le respect de l’équilibre naturel n’est-il pas le fondement sans lequel aucune vie ne perdure ?
Peut-on encore longtemps voir la biodiversité s’effondrer tout en étant épargnés?
Le temps n’est-il pas venu de ré-harmoniser nos vies avec le cycle du Vivant ?
« Toutes les choses sont reliées entre elles. Vous devez apprendre à vos enfants que la terre sous leurs pieds n'est autre que la cendre de nos ancêtres, que la terre est notre mère et que tout ce qui arrive à la terre arrive aux enfants de la terre. Ceci nous le savons : la terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre. Toutes les choses sont reliées entre elles comme le sang est le lien entre les membres d'une même famille. » disait déjà le chef indien Seattle en 1854.

En résumé, reconsidérer la chaîne du Vivant, c’est :
reconnaître que toutes les espèces vivantes sont liées les unes aux autres par des relations d’interdépendance
- prendre conscience que nous ne pouvons pas continuer à vivre si nous ne respectons pas l’ensemble de la nature à laquelle nous appartenons ;
- renoncer dans notre vie au quotidien au « toujours plus » et au « toujours plus vite » ;
- accepter les cadences naturelles ;
- respecter l’ensemble de la nature à laquelle nous appartenons.
Interconnexion de tous les êtres vivants : l’humain inclus dans la nature
Toutes les espèces vivantes sont liées les unes aux autres par des relations d’interdépendance.
Chacune d’entre elles joue un rôle spécifique dans l’équilibre de l’écosystème et les différents écosystèmes s’interconnectent pour former la biosphère et permettre la vie sur terre. Toute espèce qui disparaît est comme une maille du tricot de la vie qui saute et qui fragilise l’ensemble.
Aujourd’hui, le rythme d’érosion de la biodiversité est 100 à 1000 fois supérieur à ce qu’il serait sans l’empreinte de l’Homme. Nous vivons la sixième extinction majeure de la biodiversité terrestre et pour la première fois, celle-ci s’explique par l’impact d’une seule espèce sur toutes les autres.
L’humain, par son empreinte écologique démesurée, est en train de bafouer l’équilibre du Vivant et de compromettre ainsi sa propre survie.

Le cycle de la vie : rien ne se perd, tout se transforme
Le bien-fondé du cycle de la vie fait que, dans la nature, rien ne se perd et tout se transforme.
C’est ainsi que les déjections des animaux nourrissent à leur tour la terre ; les végétaux absorbent le gaz carbonique que nous rejetons et rejettent l’oxygène indispensable à notre vie, etc. Là encore, la cohésion de l’ensemble du Vivant est la condition de sa pérennité.
Avec la modernité sont apparus des déchets innombrables et pour certains non biodégradables qui ne peuvent plus s’inclure dans ce cycle naturel. Il s’agit là d’une rupture inédite dans l’histoire de la vie sur terre. Chaque français jette 360 kg d’ordures par an dont seulement 20% sont recyclés.
L’un des déchets les plus dangereux rejetés par l’humain, et pour lequel aucune solution de traitement ou de recyclage n’a encore été trouvée, est celui issu de l’électricité nucléaire.
Fortement radioactif, il demeure toxique pendant des millions d’années.

La Terre-mère
Nous pouvons affirmer objectivement que la Terre est une mère.
Il a fallu des millénaires pour que la mince couche de terre arable à laquelle nous devons la vie puisse se constituer.
Siège d’une activité intense et silencieuse, générée par des micro-organismes, champignons, levures, vers de terre, etc., c’est en elle que s’élaborent les substances qui permettront aux végétaux de se nourrir, de s’épanouir et de se reproduire. Et c’est aux végétaux que les animaux et les humains doivent leur propre survie.
La terre, le végétal, l’animal et l’humain, sont de cette manière unis et indissociables.
Ainsi, la vie s’est-elle perpétuée depuis la nuit des temps grâce à cette logique fondée sur la cohésion de l’ensemble du Vivant. Vouloir l'oublier, la dominer ou la transgresser est insensé et irréaliste.

Les cadences naturelles
La Terre a besoin de temps pour renouveler les ressources que nous prélevons et pour absorber les déchets que nous rejetons.
Pour satisfaire les objectifs de production de l’économie mondialisée, nous avons cherché à produire toujours plus et toujours plus vite.
En agriculture, la terre est dopée et maltraitée pour fournir de tout, toute l’année et en quantité industrielle.
Cette exigence de rendement à outrance n’est plus compatible avec les rythmes de la nature. En France, l’empreinte écologique s’élève aujourd’hui à 5 hectares par habitant.
Or, la capacité biologique de la terre disponible par personne est de 1,9 hectares.
Ce surrégime est insoutenable pour la planète. La frénésie d’existence des temps modernes est déconnectée de la cadence juste des cycles naturels.
Il en résulte chez l’être humain dans la modernité une augmentation des maladies, du stress et des troubles du comportement.
Que faire ?
Reconsidérer la chaîne du Vivant, c’est prendre conscience que nous ne pouvons pas vivre sans respecter l’ensemble de la nature à laquelle nous appartenons.
En réduisant notre empreinte écologique et en réadaptant nos modes de vie au rythme et à la capacité biologique de la terre, il est possible de retrouver l’équilibre.
L’agroécologie est une alternative fondamentale permettant de replacer l’humain au cœur d’un système intégré, en harmonie avec la terre, le végétal et l’animal.
La reconnexion à la terre mère permet de savoir comment organiser nos sociétés pour que les lois de la vie soient respectées et puissent se perpétuer.

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En dépit de plus de 2 ans de barrages, de réticences,d'a prioris, de coups fourrés, d'incompétences, de délais administratifs et bancaires... , qui parfois nous ont destabilisés, notre ténacité fait que peu à peu nous avançons.



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