LE LIVRE NOIR DE L'AGRICULTURE
ou comment on assassine nos paysans, notre santé et l’environnement.
Par Isabelle SAPORTA, éditions FAYARD
C’est le livre noir de l’agriculture intensive. Démontant, sans concession, l’absurdité du système, Isabelle Saporta dévoile le véritable coût de notre agriculture, que ce soit en termes économiques, écologiques notamment de pollution des nappes phréatiques ou de développement des Algues Vertes ou encore, de santé publique.
De nombreux exemples se situent en Bretagne, avec des témoignages d’agriculteurs bretons ou de syndicalistes paysans comme René LOUAIL. On y trouvera des descriptions de secteurs agricoles bien représentés en Bretagne comme l’activité porcine, la production irraisonnée de Maïs, ou bien encore la dépendance aux importations de Soja ruinant les agricultures des pays en voie de développement.
Avec ce livre, on prend connaissance d’éléments de santé publique plus qu’inquiétants comme une étude de l’INSERM menée sur des femmes enceintes dans les Côtes d’Armor entre 2002 et 2006 qui a révélé des résidus d ‘herbicides dans 95 % des cas…
Si tout le monde s’accorde sur le constat d’échec, aucune politique ne veut s’attaquer aux fondements de l’agriculture intensive. Car du porc à la pomme, des tomates au blé, du maïs aux pommes de terre, tous les secteurs de l’agriculture, tout ce qui compose notre assiette, est aujourd’hui produit en dépit du bon sens. Isabelle Saporta met au jour ces rouages extravagants, qui nous ont poussés à faire continuellement les mauvais choix. Autant de décisions aberrantes, aujourd’hui lourdes de conséquences, pour notre santé, notre porte-monnaie, comme pour notre environnement.
Loin de se contenter de brosser un tableau alarmiste, Isabelle Saporta avance des solutions simples. Pour les trouver, il suffit de savoir écouter ceux qui connaissaient le monde avant son délire productiviste. Ceux qui, aujourd’hui, travaillent d’arrache-pied à remettre les champs dans les sillons du bon sens paysan.
Il faut donc un véritable débat de société et une volonté politique forte de changer le modèle agroalimentaire. Le Grenelle de l’environnement prévoyait 20% des surfaces cultivées en agriculture bio en 2020, nous n’en sommes aujourd’hui qu’à 2,8%. Il faut aider massivement les exploitations bio et taxer les produits phytosanitaires au lieu de continuer à injecter toujours plus d’argent dans un système qui nuit à la santé des agriculteurs et à la nôtre.
A voir également le reportage réalisé par Isabelle Saporta et Eric Guéret : "Manger peut-il nuire à la santé?"
http://www.pluzz.fr/manger-peut-il-nuire-a-la-sante-.html.
IL FAUT AVOIR LE COURAGE DE LE DIRE ET DE REVOIR LE SYSTEME.
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